62437c68e80d7b0ce12fd884

Pour que l'école décolle

Développer la coopération plutôt que la compétition, c’est ce qui anime les échanges et les propositions au sein du groupe Éducation-Bien commun du CNNR.
Apporter notre contribution à un nouveau programme des Jours Heureux, voilà notre objectif !
 
C’est dans cet esprit que nous vous faisons deux propositions :
1/ une rencontre en visioconférence du cycle : « 40 minutes de l’Université du Bien Commun – un auteur, un livre »
2/ un appel à témoigner à propos de l’école qui concerne chacune et chacun !
 

Une première visioconférence a eu lieu le 11 avril dernier

Jean Foucambert nous a présenté l’ouvrage de Raymond Millot « L’éducation un bien commun », préface de Ludivine Bantigny (Editions Massot, 2021).
La rencontre a été animée par Jean Pascal Derumier, membre du comité de pilotage de l’Université du Bien Commun.
 
Déroulé de la visioconférence
Accueil des participants en connexion par Zoom
Ouverture de la conférence – Présentation du livre par l’auteur.
Échanges avec l’auteur suivis des questions des membres de l’Université et du public. (Questions qui seront formulées par saisie dans Zoom et traitées par blocs thématiques).
Lecture d’un extrait du livre.
Présentation du CNNR et des travaux à venir menés en partenariat avec l’UBC
 
Participants
Jean Foucambert a été chercheur à l’Institut national de la recherche pédagogique (INRP) et inspecteur de l’Éducation nationale. Il est co-fondateur et animateur de l’Association française pour la lecture (AFL).
 
Raymond Millot a été charpentier, électricien, agent technique, instituteur à l’école expérimentale Vitruve à Paris, conseiller pédagogique, coordinateur du projet éducatif de la Villeneuve de Grenoble en lien étroit avec l’INRP. Sa compagne, Rolande, lui a transmis sa passion pour une éducation émancipatrice qu’il met aujourd’hui au service de l’idée de Biens Communs portée par le CNNR (Conseil National de la Nouvelle
Résistance).
 
L’ouvrage de Raymond Millot est un recueil d’une soixantaine de pages, devenu le manifeste de la branche éducation du CNNR dans lequel l’auteur défend la nécessité d’ériger l’éducation au rang de bien commun. Pour lui, le changement climatique accélère la prise de conscience des biens communs à protéger. Il met en cause l’ordre établi que le système éducatif entretient. Concevoir l’éducation comme bien commun, c’est généraliser cette prise de conscience, c’est donner à nos enfants les outils pour faire face à un avenir difficile, c’est amplifier le mouvement émancipateur qui s’oppose à l’ordre patriarcal, c’est entreprendre d’en faire « l’affaire de tous », et non plus
l’instrument des pouvoirs politiques.
 
Ce manifeste a été présenté par Jean Foucambert qui se reconnaît dans cette même conviction et a partagé une longue expérience commune avec Raymond Millot. Jean et Raymond se sont connus alors que Jean commençait son travail de chercheur et s’intéressait au projet de la Villeneuve animé par Raymond et sa compagne Rolande qui se mettait alors en place (1972). Projet qui entrait dans un des quatre types d’écoles cherchant à lutter contre l’échec scolaire. La longévité de leur relation devenue amitié se concrétise encore en 2022 !
 
Appel à bifurquer
 
Cette rencontre a aussi été l’occasion de présenter le CNNR et les différents travaux que nous avons engagés autour de la thématique de l’éducation comme bien commun.
 
Denis Robert écrit dans la préface à l’ouvrage collaboratif Résistons Ensemble (Ed.Massot, 2020) “Tout est parti d’un vieux militant Raymond Millot, 93 ans, qui rêvait de refaire le coup « des Jours heureux ». Il nous a écrit […]. Il parle d’un projet visant à repenser le modèle éducatif. On était au début du confinement.” Ainsi est né le CNNR, mouvement citoyen et politique créé le 27 mai 2020, journée nationale de la Résistance, sous l’égide de Claude Alphandéry et Anne Beaumanoir, deux résistants, et à l’initiative de personnalités parmi lesquelles Denis Robert, Pablo Servigne, Gilles Perret… Le Comité National de la Nouvelle Résistance se place sous la tutelle de l’Histoire, des luttes sociales et écologiques contemporaines. Son ambition est d’offrir un point de ralliement à toutes celles et ceux, (individus, collectifs, mouvements, partis ou syndicats) qui pensent que « les Jours heureux » ne sont pas une formule vide de sens mais le véritable horizon d’un programme politique. Le CNNR existe à travers des comités locaux et des groupes thématiques comme le groupe éducation né en février 2021 suite à l’appel « Education Bien Commun » lancé par Raymond Millot sur le site du même nom.
 
Le groupe éducation CNNR qui s’inscrit dans l’appel de Raymond Millot de mai 2020
(voir ci-dessus) a décidé de lancer un vaste appel à contributions pour illustrer, nuancer, compléter les points de cet appel. L’école qui répondra à l’urgence environnementale, celle qui fera de chaque enfant, adolescent, un vivant parmi le vivant, celle qui saura articuler les besoins et désirs de l’individu avec ceux du collectif, celle qui transformera notre société pour qu’elle soit plus juste, égalitaire, fraternelle devra :
  • développer les capacités de résilience “ en donnant la part belle à la coopération et la créativité, et au développement des sciences citoyennes et participatives” (cf. l’ouvrage « Retour sur Terre » et ses 35 propositions)
  • permettre au potentiel d’intelligence et de créativité de chaque individu de s’exprimer au service de son propre équilibre et du développement qualitatif de la société, notamment par la création dans le domaine artistique
  • favoriser les démarches émancipatrices et solidaires dans l’esprit des premiers temps du mouvement ouvrier
  • affirmer que l’éducation est un bien commun qui, en tant que tel, ne doit pas dépendre d’un quelconque pouvoir politique ou économique, mais faire l’objet d’une construction collective évolutive élaborée démocratiquement.
 

Partager cet article