TdF pour la santé
Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l'enfant, ce mercredi 20 novembre, à la Bourse du Travail de Paris, le collectif "Tour de France pour la santé" a tenu audience pour un grand "Procès des politiques de l'Enfance". Les témoins qui sont passés à la barre ont été particulièrement convaincants !

Les intervenants :

Avec l’intervention de Manes Nadel Président de l’Union Syndicale Lycéenne, les témoignages de Magalie Redouté membre du Collectif Pas de Bébés à la consigne et responsable syndicale Sud Collectivités Territoriales, de Valérie Doré éducatrice de jeunes enfants membre de la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants, Emmanuelle Jollet co-secrétaire FSU Ile de France, Nathalie Andrieux-Hennequin du SNUASFP-FSU, du Dr Véronique Hentgen Pédiatre  Collectif Inter-Hôpitaux, du Dr Pascale Rozenberg pédopsychiatre, de Mamédi Diarra Juriste président de Repairs 94 association des accueillis et anciens en protection de l’enfance- ADEPAPE du Val de Marne, d’un.e jeune du collectif des jeunes de Belleville, d’Éric Florindi éducateur spécialisé protection de l’enfance responsable syndical Sud Santé Sociaux, de Kim Reflet Présidente du Syndicat de la magistrature, Marielle Hauchecorne du SNPESPJJ-FSU et la participation de Daniel Mermet de Là-Bas si j’y suis en Président du tribunal. 

 

L’appel de Raymond Millot

Juste avant de nous quitter, juste après la sortie de son dernier opus « Bifurquer – Changer l’ordre millénaire« , Raymond nous a fait part de son inquiétude sur l’avenir de nos enfants.  Voici le texte, poignant, qu’il nous a envoyé :

 

La réalité et l’ampleur des « violences sexuelles faites aux enfants », ne peut être contestée, même si l’organisme qui les révèle (la CIIVISE) est critiqué. Le commentaire accompagnant son rapport (celui de novembre 2023) nous interpelle :
« Nous, la société, nous sommes trompés.  Nous avons cru qu’il était préférable de faire comme si ça n’existait pas, comme si c’était impossible.  Nous avons préféré ne pas voir »
Qui, en juillet 2024, parle encore de ce scandale et de son ampleur ?
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Dans « BIFURQUER – CHANGER L’ORDRE MILLENAIRE », j’ouvre une réflexion sur le statut du vivant, des personnes, en particulier des femmes et des enfants, à qui l’on assigne, depuis des « millénaires »,  un statut d’objet (philosophiquement « ce qui est pensé »), et du combat mené pour acquérir le statut de sujet (« qui est ce qui pense »).
 
Partant du mouvement Me Too et du rapport de la CIIVISE, qui tous deux dénoncent le statut d’ « objets sexuels » que subissent femmes et enfants, j’invite à réfléchir plus globalement sur le statut d’objet que la famille et la société assignent à l’enfant, et notamment le système éducatif qui vise à le formater de multiples manières.
 
J’invite à ne pas s’accommoder de ce constat, à ne pas « faire comme si ça n’existait pas, comme si c’était impossible », à ne pas « préférer ne pas voir ».
 
Et, en conséquence, à envisager l’alternative suivante :
celle d’un système éducatif indépendant du pouvoir politique dans lequel, à l’exemple du système de santé, le statut de sujet reconnu à l’enfant contribuera, tout autant que le savoir, à son émancipation.
                                                           
 
Raymond Millot, août 2024
 
 

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