Le festival de cinéma Lumière est un évènement international. Mais il ne pourrait pas avoir lieu sans les extras précaires de l’hôtellerie/restauration/évènementiel.

Pourtant, aucune mesure d’urgence pour eux de la part du gouvernement. Des centaines de milliers d’extras se retrouvent au RSA, sans droits au chômage, basculent dans la pauvreté.Le 16 mars 2020, Emmanuel Macron déclarait : « aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite. Aucune Française, aucun Français, ne sera laissé sans ressources. »

Depuis, dans le Rhône notamment, les licenciements et les délocalisations se multiplient. Des milliers d’intérimaires et de salariés se retrouvent sur le carreau. Mais le gouvernement laisse faire. De plus en plus de jeunes doivent se nourrir grâce à l’aide alimentaire des associations.

Le film « Rosetta » des frères Dardenne sera projeté à la cérémonie de remise du prix Lumière cette année. Rosetta, jeune ouvrière, se fait licencier, ne peut pas toucher ses droits au chômage.

Des Rosetta, il y en a des milliers, des millions dans le pays. Il est temps qu’ils rentrent dans la lumière, il est tant que les politiques arrêtent de les ignorer.

Pendant le confinement, le montant des 500 plus grandes fortunes françaises a augmenté de 3%, pour atteindre le record de 730 milliards d’euros.

Emmanuel Macron, qui a déjà supprimé l’ISF, a une dernière chance de ne pas passer pour le président des ultra-riches, par exemple en instaurant une année blanche pour tous les intermittents de l’emploi (extras hôtellerie/restauration/évènementiel, intérimaires, salariés en CDD).

Sinon, on dira une nouvelle fois, comme Jean Gabin dans Le Président d’Henri Verneuil, projeté cinq fois au festival Lumière cette année, que ce n’est pas un gouvernement, mais « un gigantesque conseil d’administration ».